PROJET HUMANITAIRE PAR FONDATION PROMESSES
SÉMINAIRE VIE CHRÉTIENNE
LA PRISON DE MONATÉLÉ, Août 2012
Le petit bus loué (14 places légalement) croule sous le poids des colis de vêtements, des chaudrons pleins de riz apprêté, de sauce et de plantain. Valérie, l’épouse de Léonard Tchapmou (président de Fondation Promesses), et Rosalie ont travaillé toute la journée précédente et toute la nuit pour trier les habits, et préparer ce repas pour 600 personnes. Quelle offrande au Seigneur ! Elles sont très fatiguées, mais elles veulent nous accompagner malgré cela.
Voici les fourneaux sur lesquels le repas a été préparé par Valérie Tchapmou et son équipe. Ces fournaises sont chauffées à la sciure pour commencer, puis au bois. Un fourneau au gaz… est une de leurs prières.
Donc nous nous tassons dans cette carcasse motorisée avec des pneus lisses, et nous voici partis sous un crachin malveillant. Je crains la pluie. Ce serait une catastrophe avec tous ces cartons d’habits sur le toit du véhicule, couverts par un plastic trop petit.
Nous étions 12 avec le chauffeur.
Ordinairement, il voyage avec 18 personnes plus bagages sans souci du poids.
Il faut la foi en tout et partout.
Nous déchargeons devant l’entrée du bureau d’administration. Le régisseur vient nous recevoir tous ; c’est un geste que je n’ai jamais vu auparavant, et cela indique à quel point nous étions attendus. Il est désespéré.
Après les salutations et les rafraîchissements d’usage, nous nous réembarquons pour la préfecture où Monsieur le Préfet, en uniforme militaire, nous reçoit avec grande bonté. Il est aussi désemparé que le régisseur, visiblement troublé par ce qui se passe. Il ne ménage pas ses mots. « Les fonds gouvernementaux sont saupoudrés partout d’une manière insuffisante ; c’est-à-dire que nous ne pouvons rien améliorer, ni même entretenir ce que nous avons. Nous ne pouvons pas même acheter des bancs et des livres pour les élèves à l’école ! » nous dit-il. Donc nous étions préparés à voir ce qui allait suivre.
Au Cameroun, l’administration des prisonniers passe par trois entités : l’exécutif du gouvernement politique, le militaire, et le département de la justice. Dans la prison de Monatele, (comme dans la plupart des prisons) le problème vient du département de la justice qui est beaucoup trop lent.
De tous les fonctionnaires, les juges sont de loin les mieux payés. Donc, ils n’ont aucun intérêt personnel à activer les choses. En plus, la majorité des juges reçoivent beaucoup d’argent pour acheter leur jugement. Donc, ils attendent jusqu’à ce que le montant soit assez haut. Les familles destituées dont un de leur membre est en prison ne le verront pas pendant plusieurs années. L’inventaire des prisonniers n’est jamais exact. Des dossiers sont « perdus » parfois.
Ce n’est pas que le département de la justice soit très occupé. Les personnes ne travaillent qu’une petite journée, mais les heures ne sont pas bien utilisées. Les procédures ne sont pas efficaces et ne suivent pas le bon sens des réalités. Les procédures sont très figées. A part les jours fériés, les ensevelissements de membres de la famille et de personnes importantes dans la tribu retardent les choses au moins cinq jours chaque fois, ce qui explique en partie cette lenteur. Donc, les retards sont sempiternels. Qu’un cas soit ajourné soixante-dix fois est monnaie courante.
Dans l’administration, en général, chacun ne pense qu’à soi, rarement au peuple qu’il représente et qu’il sert. De la vie humaine, des souffrances causées, des droits humains, on s’en fiche sauf dans les discours. « C’est l’Afrique ! » me répond-on partout. Mais en vérité, tout ce qui compte « c’est mon « argent ». (Juda n’est pas mort.) On vendra n’importe qui et n’importe quoi. Il y a des crimes horribles en toute impunité (rapts d’enfants, vente d’organes, trafic humain, armes, drogues, arnaques etc.). Tout ce qu’il faut c’est de « l’argent » pour acheter la liberté pour faire ce qu’on veut. Mais pour des crimes mineurs, et même pour rien du tout, on peut se retrouver derrière les murs pendant des années. Si quelqu’un veut mettre son ennemi en prison, avec de l’argent, il peut acheter la police pour l’arrêter et le mettre en prison sans dossier d’arrêt ou avec un faux sur base de rumeurs inventées. Il peut aussi acheter le juge.
Quoique la loi spécifie que la personne est innocente jusqu’à ce qu’elle soit prouvée coupable, c’est le contraire qui se passe. La loi précise que si dans six mois un prévenu n’est pas accusé par la cour, il peut s’en aller libre. Mais c’est lettre morte, car son dossier pourrit au département de la justice.
Sur le tableau, à l’entrée du bureau de l’administration carcérale de Monatele, je lis :
A la suite de cette ironie, allons voir la REALITE !
DROIT à LA DIGNITE
De retour à la prison, nous pénétrons dans l’enceinte par trois portes de fer. Tous les papiers sont en ordre. Un dais avait été aménagé dans la cours principale en terre battue avec les chaises et fauteuils de l’administration transportés auparavant, et tous les prisonniers nous attendaient, les femmes sur des bancs à gauche, et les hommes, 520 environ, debout, assis pour les plus âgés ou couchés pour les malades. Des visages tristes, hésitants, refusant l’espoir, des corps émaciés, de la malnutrition et des maladies partout. La prison avait été minutieusement balayée. Nous pouvions voir beaucoup de travail de préparation. Au centre de la cours s’entasse tout ce que nous avons apporté. Les yeux ne quittent pas ces colis, les chaudrons surtout. Mais qu’est-ce devant ces besoins ?
Beaucoup de ces hommes n’avaient presque pas d’habits ; ils étaient maigres et déprimés ; nous pouvions voir leurs côtes. Un ensemble musical nous accueille par des chants. Gros efforts pour remonter des espoirs trop souvent abusés. Nous prenons place sous ce dais. L’odeur d’égout me frappe immédiatement. C’est à couper l’appétit. Mais nous faisons comme si de rien n’était.
Le programme spirituel est fourni : En résumé, Léonard Tchapmou évangélise avec force sur Jean 11 : « Lazare était mort, et il sentait ; spirituellement, c’est la même chose pour beaucoup d’entre nous. Nos cœurs ont besoin de résurrection ». Les « Amen » pleuvent, et à l’appel, au moins cent quarante détenus et détenues répondent. Le travail de recensement se fait tout de suite. Il y a une soif spirituelle intense, un espoir d’amour, de respect humain.
Puis suivent les témoignages de la sœur Bernadette Ndegue-Belinga, de la sœur Brigitte Kebefa, et de la sœur Rosalie KETCHAP A YAKA. (voir prochaine photo) Cette dernière trouve un écho faramineux avec les détenus ; elle a apporté son message, déballé son cœur, rendu témoignage comme je n’en ai jamais entendu un. Les détenues étaient médusées par la vérité qu’elle leur a dit… chaque mot frappait son but sans en manquer aucun… et bien sûr qu’elle parlait aussi aux hommes. Dans cette société pourtant, une femme ne s’adresse pas aux hommes ; de culture, ils sont trop macho. Mais ils ne pouvaient pas s’empêcher de l’entendre, bien sûr ; tout d’abord, elle a une voix qui porte très loin, … et très profondément dans le cœur. Elle est aussi en formation pour l’enseignement du séminaire Vie Chrétienne aux femmes. Les applaudissements n’en finirent pas.
Ont suivi les mots du régisseur. Impressionnant ce que cet homme a communiqué. Nous en étions sidérés. Il a une foi très grande. Il a tout simplement avoué ses limites et qu’il dépendait d’un miracle de Dieu pour la suite. Il a invité tout le monde à prier tous les jours, plusieurs fois par jour pour ce miracle. Jamais nous n’avons entendu un régisseur parler comme cet homme, sans prétention, sans orgueil, mais de son cœur. Il souffre de devoir garder ces gens dans ces conditions.
DROIT A LA SANTE
Deux toilettes turques, bouchées ; pas de fosse sceptique derrière. La fiente s’écoule sous le mur d’enceinte. Il faut nettoyer ce caniveau chaque jour depuis l’arrière. Les excréments sont pellés dans un ruisseau qui irrigue des champs de maïs attenants. Ce maïs fait partie de la nourriture des détenus… Oui, c’est vrai.
Ce lieu sert pour 500 hommes (environ). Il n’y a pas d’eau pour se laver les mains une fois par jour par personne, pas de papier. La puanteur a tout pénétré, les murs, le plancher, partout. Les détenus doivent s’aligner pendant plus d’une heure le matin pour se soulager. Il n’y a aucun désinfectant, et l’eau courante de la ville est fréquemment coupée et surtout polluée.
Alors il faut aller la chercher dans des barils, et c’est très compliqué.
Imaginons l’humiliation pour ceux qui ont la diarrhée… oui, c’est vrai ! Je n’en dis pas plus…
C’est une indignité, et un lieu d’infections farouches.
DROIT AU LOGEMENT
Puis nous visitons plusieurs quartiers ; ils étaient bien ordre, considérant.
Les toits coulent lorsqu’il pleut… sur les couchettes, partout. La poutraison est pourrie. Aucun entretien depuis 33 ans. La première impression, c’est la chaleur de ces lieux, au moins dix degrés au-dessus de la température extérieure : un four humain.
Normalement, ils devraient être trente personnes, mais il y en a plus de cent. Ils ne peuvent pas dormir à plat ; seulement sur le côté, les uns contre les autres. Il n’y a que deux petites fenêtres sécurisées par un grillage et une porte de fer.
A 18h00, les détenus sont enfermés pour n’être libérés qu’à 7h00 le lendemain. Les toilettes consistent en un seau ouvert qu’il faut vider le matin dehors. Imaginons la puanteur des lieux.
Ces dortoirs sont organisés comme les négriers d’antan. C’est horrible, indigne, inhumain. Cela rappelle les camps de concentration de la 2ème guerre mondiale, …mais sans latrine.
Ceux qui ne peuvent pas payer pour un espace surélevé, couchent en bas. S’il y a un plancher, ils ont de la chance ; les autres sont à même le sol dans la vermine.
Toutes leurs possessions sont entassées dans des sacs en plastic qui pendent du plafond ou de la couchette en-dessus. Du toit pendent beaucoup de sacs, sous les couchettes, peu de sacs. Les choses étaient en bon ordre, mais je peux m’imaginer tout ce qui se trouve dans ces couvertures ; c’est impensable.
Ils sont entassés comme dans les bateaux pour esclaves du 16ème au 19ème siècle. Sur l’espace d’une couverture, 4-5 détenus sont couchés, sur le bois même. Ceux du bas sont souvent à même la terre et dans la vermine. La chaleur se monte à 45 degrés pendant la saison des pluies, et plus haut pendant la saison sèche. Il n’y a pas d’eau à boire, potable ou pas.
DROIT A LA VIE
X Les chemises cachent la réalité
Nous avons vu plusieurs détenus comme cet homme (X) dans la photo précédente. Le budget journalier (Can$ 0,30 par personne (59 CFA), par jour) pour la nourriture offre à chacun une petite tasse soit de riz, soit de manioc, soit de millet, soit encore de maïs. Point de sel, point de gras. Le maïs doit être concassé, et ils ne peuvent pas en faire assez à la main pour cinq cents détenus. Le régisseur demande un moulin électrique. Cela aiderait déjà beaucoup. Mais ce n’est de loin pas suffisant.
L’administration centrale de la prison pense que pour les prisons de province, les prix de la nourriture sont meilleur marché. Ils allouent quatre fois plus aux prisons des grandes villes, soit Can$ 1.20 (240 CFA) par personne et par jour. Leur calcul n’est jamais vérifié. La nourriture en campagne n’est pas moins chère. Le riz est meilleur marché à Yaoundé.
Les détenus sont affaiblis faute de nourriture saine. Alors les maladies pullulent. En 2011, une épidémie en emporta 27 en peu de jours. Elle pourrait éclater de nouveau n’importe quand.
Elephantiasis. Cette jambe va grossir cinq fois encore si rien n’est fait.
L’infirmerie n’a pratiquement rien : pas de désinfectants, pas de bandes en suffisance, de compresses ; on pourrait tout mettre dans un sac d’écolier. Il n’y a qu’un seul lit dans cet endroit surchauffé aussi. Aussi, le garde qui a des notions de premiers soins, reste impuissant devant l’étendue et la complexité des maux qui existent. J’ai vu une plaie qui sera de la gangrène dans un mois. C’est à en pleurer ; je rage intérieurement. Le régisseur reçoit Can$ 0.03 par jour par détenu pour les soins médicaux. Que peut-il faire avec cela pour 500 personnes dans ces conditions ?
Nous avons vu un pied cassé avec des attelles le sécurisant. Pas d’argent pour des rayon-X, pas d’argent pour réduire la fracture, pas d’argent pour un plâtre, pas d’argent pour des béquilles. Cet homme souffre l’enfer. Les baguettes sont tenues par des pansements dégueulasses (excusez le terme faible utilisé). Sans argent, une personne malade crèvera sur les marches de l’hôpital, les femmes dans leur sang lorsque l’accouchement se passe mal.
Si cette jambe n’est pas soignée, dans quelques semaines, l’os sera infecté et la gangrène s’installera.
Le détenu mourra de cette blessure dans des douleurs atroces.
Toutes les semaines ou deux, un détenu meurt des conditions de « vie » dans cette prison. C’est une atrocité.
L’institution ne reçoit aucun savon lessive, aucun désinfectant, aucun produit contre les insectes ou la vermine, pas de chaux pour les latrines : rien. Nous avons apporté une caisse de savon rouge contre la galle : 240 morceaux qui seront coupés en deux. Il faudra en rapporter dans un mois. C’est une goutte dans l’océan.
Le quartier féminin n’est pas meilleur. C’est la destitution totale. Une toilette turque sans porte, sans rideau. L’indignité humaine pue partout. Le dortoir de ces femmes, (27 personnes et un bébé) à part un couloir d’accès de 40 cm de large, n’a aucune séparation d’un matelas à l’autre. Mais c’est moins mauvais que chez les hommes. J’ai vu de l’eau dans des seaux. A conclure que l’eau courante ne « court » pas souvent. Il y avait quelques habits qui séchaient sur des ficelles courtes. Il y a un bébé qui est né en prison. Que mangera-t-il ? Pourquoi est-il là ? Qu’est-ce que sa mère a commis ? Qui l’a rendue enceinte ? Pourquoi ? Le quartier féminin mesure 10 mètres sur 6 : 27 personnes.
Sommes-nous sans espoir? Non. En Jésus, nous sommes puissants dans notre impuissance. Jésus est notre réponse. Prions pour que cette horreur soit connue et que des cœurs remplis de l’amour divin sans prétention viennent nous aider. NOUS SOMMES TOUS les gardiens de nos frères.
Sont-ils nos frères ? Oui ! Lorsque l’évangile a été prêché, 140 hommes et femmes ont répondu à l’appel. Cela change toute la donne maintenant.
Voilà l’entrée vers LA MORT
Le régisseur qui connaît les 90 institutions carcérales du pays nous a dit que la prison de Monatele est la pire qu’il ait vue dans le pays. Nous avons vu des choses que n’imaginions pas et que nous n’osons pas montrer. C’est dur, oh oui, très dur de voir et sentir des personnes oubliées ainsi, des pères, des mères, des enfants. Environ 10-15% des prévenus sont enfermés alors qu’ils sont innocents. Sur les 500 et quelques détenus, 335 sont des prévenus, dont 200 pour de petites offenses ou rien du tout. Plusieurs sont là, dénoncés par des gens qui mentent. Les gardes extorquent le peu qu’ils reçoivent et les visiteurs aussi. La justice se remplit les poches. Satan règne.
Le gouvernement ne fera rien de plus qu’il a fait depuis le début. La charte des droits humains ? C’est une plaisanterie. Elle ne sert que pour des officiels à voyager dans de grandes conférences internationales à Genève et New York, et dépenser des dizaines de milliers de dollars de recettes publiques en première classe et dans des hôtels à cinq étoiles sans compter les agréments…
Et nous, les chrétiens… ?
Le 20 juillet
Cet après-midi, le comité du séminaire Vie Chrétienne se rassemble à 15h en session extraordinaire pour faire le point avec les estimations déjà soumises par le régisseur de Monatele. Nous voulons faire un appel à toutes les églises que nous pouvons atteindre pour distribuer des projets pour lesquels chacun peut s’engager pour un pourcentage. Priez pour que nos se réveillent et répondent non pas aux besoins, mais à Christ. …J’étais en prison et vous m’avez visité… Mat. 25.
Nous voulons commencer dès octobre d’une manière concrète avec ce que nous aurons reçu. C’est le plus gros projet humanitaire que nous n’avons jamais eu devant nous.
« Seigneur nous crions à toi pour tes enfants dans l’oubli le plus complet ! »
Le régisseur de Monatele, nous a dit que plusieurs ONG sont venues voir, ont fait des reportages, mais pas un sou contribué n’a aboutit aux besoins des détenus de Monatele en fin de compte. Ils ont été dépensés ailleurs. Le reportage a été fait pour exciter la générosité, mais l’intention de ces organisations n’était pas droite. Le régisseur s’est senti trahi chaque fois. Dès lors, il est super prudent. Pourtant, lorsqu’il nous a dit « au revoir », il avait compris la sincérité de notre groupe. Quelle porte ouverte de la part du Seigneur !
« Revenez souvent », a-t-il recommandé. Nous pouvions sentir son coeur.
Le régisseur nous a raconté comment il a déjà renvoyé des gens qui venaient sous de fausses prétentions ou sans autorisation officielle. Il y en a chaque semaine ; des soi-disant chrétiens, même des pasteurs (que nous connaissons). Il faut être très prudent en tout, car tout est su et évalué pour son intégrité.
Le 20 juillet, 15h30. Réunion extraordinaire du Comité de Fondation Promesses/Séminaire Vie Chrétienne
Partage de tous les points positifs et négatifs de nos impressions. La conversation devient forte, profonde. Chez certaines, les larmes coulent encore en racontant ce qu’elles ont vu et perçu. Dans l’immédiat, il a été décidé que
- Nous irons une fois par mois nourrir ces 550 personnes (détenus et gardes). Département Valérie Tchapmou et son équipe
Nous leur apporterons du savon rouge et de la chaux vive pour les sanitaires.
Nous apporterons aux gardes un petit quelque chose de notre coeur pour les avoir avec nous, dans la foi qu’ils vont comprendre ce que Dieu nous met sur le cœur.
- Nous allons contacter des médecins et infirmières volontaires pour aller à tour soigner cette population gratuitement et des pharmaciens chrétiens pour les besoins de médicaments de base. Rien que là, il y a « du pain sur la planche ».
- Trois fois par mois, un délégué du comité ira là-bas pour les besoins spirituels : deux femmes, deux hommes alternativement.
- En septembre, nous intéresserons l’école de théologie de… où le pasteur Achu étudie, pour que des étudiants aillent évangéliser la 4ème semaine ; l’école se trouve à mi-chemin.
- 4 des sept budgets provisoires pour les réparations et améliorations de la prison nous sont parvenus. Il y a encore beaucoup de détails à préciser, mais nous avons au moins une petite esquisse des travaux à faire. Ce sera coûteux. (voir Estimation des travaux)
- Nous voulons faire pression (gentiment) sur la cour de Monatele d’accélérer les évaluations sur les prévenus dans le but de réduire la population de la prison de deux cents personnes pour commencer, car avec tous ces gens, les réparations ne seront pas possibles avec la responsabilité d’assurer la sécurité. Il se trouve que l’avocat de Fondation Promesses est un « fils » de Monatele, un chrétien. Cela donnera confiance, et mettra aussi quelque pression sur la cour. Notre avocat va être le vérificateur juridique et financier de tout le projet.
- Nous allons publier un rapport complet sur notre visite avec photos et estimations, et le joindre à celui du régisseur, pour que les deux choses arrivent sur le bureau de l’administration supérieure des prisons dans les plus brefs délais.
- Nous allons publier un rapport pour tous ceux qui sont intéressés à participer à cet immense défi de remise en ordre de la prison : commerces, privés, églises, etc. Nous ferons aussi un petit dépliant invitant l’intérêt et la commande du rapport, ainsi ce sera plus économique.
- Nous irons chercher notre technicien audio-visuel pour préparer un DVD avec les photos que nous allons accompagner d’un commentaire enregistré.
- Le projet va faire partie de notre site internet lorsqu’il sera prêt.
- En dernier lieu et si nécessaire, avec la permission du régisseur aussi, nous inviterons la presse.
- A long terme, nous étudierons comment exploiter un terrain de dix hectares par un agriculteur local sous surveillance pour nourrir la prison. Nous avons dans le comité un ingénieur agronome qui s’occupera de ce projet. Ce terrain est situé à 23 km de l’institution.
Nous savons pour sûr que ce défi va non seulement ouvrir toutes les prisons du pays à l’évangile, mais qu’il va ouvrir les portes pour les séminaires Vie Chrétienne partout dans les églises aussi. L’obéissance aux principes de la Vie Chrétienne établis par le Seigneur illustre et confirme le séminaire que nous enseignons. Jamais nous n’aurions rêvé que l’enseignement de ce cours prenne cette tournure.
« Va, et toi fais de même ! » Luc 10 :37
Une discipline de fer
Tout ce qui se fera sera évalué et devra être approuvé par le régisseur de la prison et notre avocat, car nous respectons la hiérarchie de l’autorité comme le Seigneur nous l’indique. La gérance des finances de Fondation Promesses est aussi dans les mains de cet avocat qui sera très dur, car il exige le respect absolu des lois et des budgets.
Le comité s’est mis volontairement dans ce mode d’opération par respect pour la confiance de tous ceux qui nous soutiennent et ressentent que là est leur responsabilité devant Dieu. Le paradigme africain traditionnel ne s’applique pas du tout à la gestion de Fondation Promesses/Séminaire Vie Chrétienne, au contraire. Le Seigneur ouvrira les portes des cœurs pour Lui.